L’Art Byzantin apparaît au IVe s. dans les régions soumises à l’autorité de l’Empire romain d’Orient et de la fondation de Constantinople par Constantin Ier le Grand. Régions qui engloberont, selon les vicissitudes politiques, l’Italie, (Vénétie, Sicile) la Russie, les Balkans, la Crète, une partie de la Turquie d’Europe et d’Asie, la Syrie, la Palestine.
La prise de Constantinople par les Turcs en 1453 entraînera le déclin de l’art byzantin.
Cet art est, à sa naissance, une synthèse entre l’art paléochrétien, l’art classique de l’Antiquité gréco-romaine et l’art oriental et égyptien. Son premier âge d’or se situe en 527-565.
Puis une grave crise iconoclaste entraînera la destruction de bon nombre d’œuvres d’art et ralentira la production artistique (726-843).
Un second âge d’or éclatera avec l’arrivée au pouvoir de la dynastie macédonienne dont Alexandre le Grand sera le plus brillant propagateur. Mais, la création artistique sera vivement perturbée par les Croisades, la prise et le pillage de Constantinople et finalement s’éteindront. Cependant, l’esprit de l’Art byzantin survivra dans les Balkans, en Russie jusqu’au XVIIIe Siècle.
L’architecture byzantine a utilisé essentiellement le plan central à coupole et le plan basilical (nef et bas-côtés). L’église Sainte-Sophie de Constantinople, l’édifice byzantin le plus célèbre, a adopté à la fois ces éléments. D’autres réalisations utiliseront le plan central cruciforme, le plan basilical à cinq nefs et transept (églises de Saint-Serge et Bacchus à Constantinople, basilique Saint-Vital à Ravenne, basilique Saint-Marc à Venise)
L’art byzantin n’a pas connu la grande sculpture mais surtout la sculpture décorative. L’essentiel du décor est constitué par la peinture murale et la mosaïque considéré très tôt comme un art majeur.
De grands ensembles couvrent les murs de nombreux édifices religieux offrant des scènes évangéliques, des théories de martyrs, des visions paradisiaques renforcées par le recours à un fond bleu irréel, l’harmonie de coloris, l’élégance des attitudes, la spiritualité des visages. Synthèse que l’on retrouvera dans l’enluminure byzantine révélée à Constantinople, Alexandrie, en Syrie et Palestine. L’enluminure au XIIe s. se caractérise par l’œuvre du moine Jacques de Kokkinobaphos, aux coloris puissants et au style très personnel.
L’icône objet de dévotion de la chrétienté orientale, connaît un grand développement. Peinture sacrée portative, l’icône est peinte à la cire et sera plus tard réalisée à la détrempe à l’œuf ou à l’huile.
L’art de l’icône atteindra son apogée avec l’école russe de Novgorod à laquelle succédera celle de Moscou. Les deux plus grands peintres d’icônes sont Théophane le Grec et Andreii Roublev dont le chef-d’œuvre, l’icône de la Trinité atteindra une célébrité justifiée.
Parmi les objets d’art byzantin, il convient de retenir les ivoires avec le développement d’une ivoirerie à thèmes religieux ou profanes tels les coffrets à rosettes et qui donnera naissance à des œuvres remarquables.
L’art byzantin offre une des plus grandes gloires de Byzance : le travail de l’émail où les artistes associent leurs habitudes picturales à l’or ou aux pierres dures pour décorer vases et tableaux reliquaires (basilique Saint-Marc à Venise), le travail des métaux précieux, une importante production de bijoux, de nombreux tissus marqués par l’influence copte, perse, sassanide et arabe complètent la richesse et la variété de l’Art Byzantin.