L’Art Egyptien, qui recouvre quarante siècles d’Histoire, commence à l’époque préhistorique et s’éteind avec l’apparition de la production artistique de l’Egypte Chrétienne ou art copte. Des dessins rupestres retrouvés dans la Vallée du Nil datent du paléolithique.
Vers 3000 av. J.C. l’unification de la Haute et de la Basse Egypte entraîne un essor artistique : terres cuites, statuettes féminines, reliefs peints (hiérakompolis) ou sculptés, palettes à fard décorées de reliefs.
Les premiers pharaons se firent ériger des sépultures, puis ils construiront ainsi que les dignitaires de cour, les monuments funéraires, témoignages de l’architecture monumentale où l’on note deux types architecturaux distincts : la pyramide pour le souverain et le mastaba pour les privés.
L’emploi des matériaux périssables (bois et briques) est remplacé par l’utilisation de la pierre de taille. On passe de la pyramide à gradins à la pyramide à face lisse (complexe funéraire construit sur le plateau de Gizeh par les rois Khéops, Khephren et Mykérinos).
Les thèmes de la décoration murale des monuments funéraires assurent la survie du défunt dans l’au-delà. Les statues quant à elles sont créées pour donner une image idéale et durable du personnage. La statue de Djéser en calcaire peint, la statue de Khephren sont parmi les œuvres les plus célèbres. Des figurines appelées « modèles », le plus souvent en bois, dans les chambres sépulcrales, ont la même fonction symbolique que le décor mural des tombeaux.
L’unification de l’Egypte (1570-1080 av. J.C.), avec Thèbes pour capitale, entraînera la période la plus brillante de son histoire. Le temple se développe selon un plan classique : une paire d’obélisques, des colosses royaux, une voix d’accès bordée de sphinx précèdent l’entrée ; la cour donne accès à une salle hypostyle,suivie de celle des offrandes. Les murs des temples ou des tombes sont décorés de peintures ou de reliefs polychromes.
La statuaire faisait partie intégrante de l’architecture notamment les colosses (colosses de Memnon à Thèbes, de Ramsès II à Abou Simbel). Les arts mineurs connurent une période de faste : objets funéraires, bijoux, ivoires, céramique. La plus belle illustration en a été donnée par la tombede Toutankhamon.
Les occupations étrangères entraînent le déclin de l’architecture et le développement de la métallurgie (trésors d’orfèvrerie des tombaux royaux, statues de bronze…)
La dynastie des Ptolémées s’investira dans l’érection de nombreux sanctuaires conformes aux impératifs religieux, mais en introduisant des innovations telles que les murs d’entrecolonnements et les chapiteaux composites. Le style est influencé par l’art gréco-romain en particulier dans le domaine funéraire – transposition de l’image du défunt (portrait du Fayoum).